Faits divers

La théorie musicale

Allemagne
Adolphe Danhauser

Adolphe Danhauser (1835-1896) est un musicien français, dont le seul succès avéré, en composition, est un second Prix de Rome, en 1863. En 150 ans, plus personne n'a entendu la moindre note de lui, en particulier de l'un de ses drames lyriques, "Le proscrit" ou "Maures et Castillans", et il est peu probable que cela se produira un jour. Monsieur Danhauser est pourtant universellement célèbre dans la communauté des musiciens francophones pour avoir publié, en 1872, une Théorie de la Musique, dont le succès ne s'est jamais démenti. Réédité en 1996, cet ouvrage a bénéficié des améliorations apportées par quelques auteurs qui ont su préserver la limpidité de l'exposé primitif. Sa forme en est en tous points admirable : je connais peu d'exposés aussi clairs d'une matière pas toujours simple. Car la musique a son langage et celui-ci possède toutes sortes de particularités propres aux langages fiers de leurs singularités, qu'ils considèrent comme autant de richesses intouchables. Je ne vais évidemment pas refaire l'article puisque je serais parfaitement incapable de faire ne fut-ce qu'aussi bien. Pourtant j'ai eu envie d'y mettre mon grain de sel car par endroits, la théorie exposée par Monsieur Danhauser se répand dans des explications qui interpellent, non pas qu'elles soient obscures mais plutôt qu'elles empruntent des détours tels qu'on se demande comment les élèves même motivés ne se perdent pas en chemin. Ce commentaire n'est pas un résumé de l'ouvrage complet : cela n'aurait aucun sens de redire plus mal ce que l'auteur a dit si bien. Il propose plutôt un regard distancié, provocateur ou zélé, qui n'a d'autre but que de prendre quelques distances avec une théorie qui embrouille parfois plus qu'elle n'éclaire, sur le fond s'entend car je le répète sur la forme Monsieur Danhauser a été parfait. Il n'est donc pas question de reprendre la théorie ine extenso mais plutôt d'éclairer différemment les sujets qui méritent d'être connus mêm des profanes.

La double portée

Les pianistes en herbe sont très tôt confrontés au problème de la double portée. Chacun comprend que le jeu réparti sur deux mains exige que celles-ci exécutent les notes qui les concernent. La plage fréquentielle couvrant au minimum trois octaves que les deux mains se partagent sauf entrelacement.

Cycle de 21 quintes
Double portée usuelle

La notation musicale s'est constituée sur le principe d'une lecture graphique immédiate. Confrontée au problème de gérer un empilement de lignes qui, sans précaution, s'avérerait vite ingérable pour un cerveau normalement constitué on a imaginé un système de clés. Passe encore pour des instruments très particuliers comme le cornet à piston il est tout à fait étrange qu'on ait retenue une clé de fa à la main gauche et une clé de sol à la main droite et c'est d'autant plus étrange qu'il n'y a qu'un ton d'écart entre le fa et le sol ! Autrement dit utiliser deux clés de sol ne coûterait qu'une seule ligne intercalaire supplémentaire. Etrangement elle a

Cycle de 21 quintes
Double portée usuelle

On ne me fera pas croire qu'il est plus simple de dissocier les clés que de positionner mentalement une deuxième ligne intercalaire : le confort de lire les mêmes (noms de) notes aux mêmes emplacements n'a pas de prix et respecte d'ailleurs bien mieux le principe de lisibilité à vue.

Ah l'orthographe !

La notation de Rousseau

La portée chromatique

Arnold Schönberg : le style et l'idée

La notation de Godjevatz

Objections sémantiques

Epilogue ?