Le grand répertoire concertant fait la part la plus belle aux pianistes, violonistes et violoncellistes. D'autres instruments, d'ailleurs variables selon les époques, ont été éventuellement honorés avec constance
Cette chronique est plutôt consacrée à des intruments solistes nettement plus exotiques.
Euphonium, sitar, . percussions (James MacMillan n°2), . Contrebasse. Dans la famille des cordes l'alto fait déjà figure de parent pauvre malgré quelques chefs-d'oeuvre dus à Bartok. mais que dire de la contrebasse le plus souvent réduite à l'exécution des "basses" tâches. Accordéon diatonique & chromatique Platine (Turning table)
contrebasse,
Concerto n°2 de Ravi Shankar joué par la fille du compositeur. Notez l'amplification requise pour permettre à l'instrument de rivaliser avec l'orchestre.
Le piano est l'instrument concertant par excellence : le contraste sonore qu'il entretient avec l'orchestre autorise toutes les variantes, des plus mélodiques (Mozart, Chopin, Rachmaninov, …) aux plus percussives (Bartok, Prokofiev, …). Il a, on s'en doute, beaucoup évolué en trois siècles.
Accordéon, bandonéon, harmonica, concertina, harmonium, sheng
On sait qu'il n'existe aucune frontière nette séparant la fin du (post)romantisme et le début de l'ère moderne et quelques musiciens évoqués ci-dessus (Roussel, Hindemith, ... ) pourraient aussi bien apparaître ci-dessous. Cette frontière coïncide conventionnellement avec la guerre 14-18, parce que Nijinski a créé le Sacre du Printemps de Stravinsky en 1913, que Mahler est mort en 1914 et que Debussy l'a suivi en 1918.
Bela Bartok (1881-1945), Serge Prokofiev (1891-1953) et Dimitri Schostakovitch (1906-1975) ont innové en exploitant, chacun à sa manière - les possibilités percussives du piano. Ils l'ont fait avec infiniment de tact, n'hésitant pas à faire machine arrière toutes les fois que cela leur semblait opportun (3ème de Bartok, 3ème de Prokofiev et 2ème de Schostakovitch). Les deux concertos de Maurice Ravel complètent le palmarès des oeuvres les plus écoutées.
On ajoutera au tableau d'excellence le peu joué concerto d'Arnold Schönberg (1874-1951), les 5 concertos de Bohuslav Martinu (1890-1959) et l'oeuvre de jeunesse de Benjamin Britten (1913-1976).
Toutes les oeuvres écrites au 20ème siècle ne sont pas forcément novatrices, en particulier, celles qui proviennent des Iles Britanniques ou d'URSS, deux nations volontiers conservatrices.
Il est sans doute trop tôt pour recenser, sans erreur, les oeuvres incontournables écrites depuis les années 1950. Commençons par celles issues des pôles principaux, russe, scandinave et anglo-saxon :
Quelques pianistes, Otakar Hollmann, Gary Graffman, Paul Wittgenstein, ayant perdu l'usage de leur main droite ont souhaité surmonter leur handicap en commandant des oeuvres exclusivement pour la main gauche. Paul Wittgenstein fut l'un d'entre eux qui en reçut 17, dont le célèbre concerto de Ravel. Les autres sont beaucoup moins connus (Korngold, Strauss, Britten, Hindemith, ..., quand même) et ils forment un monde à part, détaillé dans cette chronique.